Eglise et paranormal http://eschatologie.ifrance.com Portail catholique http://eschatologie.ifrance.com Page

SUIVANT

QUESTION DE MÉTHODE

         Cette partie ne concerne que les personnes désireuses de s’instruire sur les sources de ce qui sera dit ensuite. Il s’agit de ce qui spécifie et rend si passionnante et ouverte la théologie catholique.

CHAPITRE 1:  La science face aux phénomènes paranormaux

 

            Une telle critique de la science officielle paraîtra exagéré. Il n’y a pourtant rien que de normal à ce genre de propos. Ils sont même nécessaires au progrès des connaissances. La science n’évolue dans les domaines nouveaux que par l’audace de la jeunesse qui sait remettre en cause la tendance dogmatique des aînés. Il en sera toujours ainsi. Le fait de se laver les mains avant de pratiquer un accouchement provoqua la persécution d’un obstétricien du dix-neuvième siècle. Ce climat est réel et très pesant. Il ralentit considérablement les recherches dans ces domaines nouveaux. Certaines nations osent parfois secouer le joug. L’URSS durant ces dernières décennies, s’est intéressée aux phénomènes du type 2[1]. Chacun connaît les expériences de télépathie tentées à bord de sous-marin à des fins militaires. Les USA ont cherché une plus grande honnêteté dans le groupe 3. Certains Etats américains n’héritent pas à présenter dans leurs universités deux hypothèses pour l’apparition de la vie: évolution et création évolutive, hasard des lois de la matière ou Intelligence organisatrice du monde.

 

            Quant à l’Europe, elle reste bien loin en arrière. Ces dernières années nous ont montrées comme les choses ont peu changé depuis Auguste Comte. On se souvient de la manière rapide et très peu scientifique dont à été classé l’étude du saint Suaire de Turin. Ce morceau de tissus porteur de l’emprunte d’un corps humain était considéré par la dévotion populaire comme le véritable linceul du Christ. Depuis un siècle, la science l’étudiait avec passion. Le mystère de la formation de ce négatif photographique l’intriguait. Car il s’agissait bien d’un mystère qui reste d’ailleurs inexpliqué.

 

            Malheureusement pour le linceul de Turin[2], il se situait à la fois dans les phénomènes de type 1 et de type 2: du type 1 car il posait, à lui seul, la question de la résurrection de Dieu, bref toute une série de sujets classés; Du type 2 car il était mesurable, palpable. Il représentait donc un danger pour les a priori de la pensée humaniste athée à la mode: celui de démontrer ou du moins de suggérer l’existence d’un domaine qu’elle ne pourrait jamais mesurer, d’un domaine immatériel.

 

            Ce suaire était-il donc vraiment celui du christ, tel que saint Jean l’avait vu au matin de Pâques, affaissé sur lui-même[3]. Pour répondre à cette question, il fallait au moins pouvoir le dater. Plusieurs méthodes avaient été employées: l’étude de la trame du tissu prouvait sa fabrication au Proche Orient par un métier à tisser contemporain de Jésus; L’étude des pollens prisonniers des fibres démontrait son passage par la Palestine avant l’année 70 après Jésus-Christ (date de la destruction par les Romains de l’Etat Juif et du changement, par manque d’irrigation, de sa flore habituelle). Pour n’importe quelle momie Egyptienne ces deux voies auraient suffi à une datation portant le label scientifique. On voit mal un faussaire du moyen âge saupoudrer une fausse momie faite par ses soins avec le pollen de plantes ayant vécu 3000 ans plus tôt. Pour le Suaire, il n’en était rien. Il fallait multiplier les preuves à l’infini. La science ne faisait que son travail en cherchant à le dater par un test au carbone 14[4]. Trois laboratoires trouvèrent une datation semblable: le douzième siècle.

                Je parlais de l’existence d’une mentalité scientifique et positiviste. On en voit la trace non pas dans cette expérience du carbone 14 mais dans la manière dont cette science l’a utilisée: le Suaire à été aussitôt et irrémédiablement déclaré l’œuvre d’un faussaire du Moyen-Age. Le dossier a été clos et il reste officiellement clos aux yeux du grand public. Nous pouvons chanter maintenant un hymne à la science reine qui a si bien su, là encore dénicher la malhonnêteté. Ce faussaire du Moyen-Age a donc réussi à se procurer une pièce de tissus de 4 mètres sur 2 mètres, fait sur le modèle exact de ceux qu’on fabriquait 13 siècles plutôt. Il a crucifié un homme ou plutôt plusieurs puisqu’il lui a fallu retrouver la technique de la croix qui consiste à planter des clous dans les poignets et non dans les mains comme on le pensait alors; Il a roulé le cadavre dans son tissu et a obtenu, par un procédé alchimique connu de lui seul, une empreinte parfaite. Puis il a enlevé le corps, sans déplacer une seule fibre de tissus malgré le sang coagulé avec les plaies. Mais le comble de son génie a été de saupoudrer le splendide résultat avec du pollen de plantes ayant vécu en Palestine au temps de Jésus, puis de plante d’Antioche, de Constantinople et enfin d’Europe (selon les époques). Voici pourtant l’hypothèse officielle de la science. A chacun d’en juger...[5]


 

[1] Vidéo cassette de B. Lancelot; Mais elle ne le faisait pas d’abord dans un but de connaissance pure. La recherche d’un type de communication militaire par télépathie n’aboutit à rien à cause des propriétés du phénomène de télépathie qui n’est jamais vérifiable que par des probabilité variables selon les cas.

[2] Vidéo cassette sur le Linceul* de Turin par la communauté des Béatitudes;

[3] Evangile de saint Jean 20, 7.

[4] NOTE SUR LA DATATION AU CARBONNE 14:

 

                Cette méthode consiste à mesurer la quantité de carbone radioactif restant dans un tissus vivant après que la mort en ait arrêté l’absorption. Sachant que la moitié de carbone 14 se décompose en 5000 ans, la date de la récolte du lin ayant servi au tissage du linceul est facile à déduire.

                Une conclusion aussi rapide est-elle sérieuse? (1). On y sent toute la gêne d’une science qui, loin d’être maîtresse de la situation, est mise à l’épreuve, passée au crible par un morceau d’étoffe. Qu’auraient fait un véritable scientifique, un chercheur de vérité, face aux résultats contradictoires données par 3 méthodes de datation? Il se serait demandé la valeur objective de chacune. Pour le test au carbone 14, il se serait assuré que ses mesures n’avaient pu être faussées: le suaire était-il bien propre, exempt de toute contamination de carbone ajouté sur le tard...; Par les fumées des cierges par exemple qui ont de tout temps brûlé devant la relique? Ou encore par le carbone de cet incendie qui fit malencontreusement roussir le tissu en maints endroits au seizième siècle. Si le suaire est un nid à poussière capable de maintenir 20 siècles de grains de pollen, quelle valeur attribuer à la mesure au carbone 14? En tout cas, aucun savant digne de ce nom n’aurait fermé si vite un dossier où rien n’a été expliqué. Cet exemple, pris parmi d’autres, manifeste que, même dans le monde scientifique il arrive qu’on ne voit que ce qu’on croit ! Claude Bernard prédit: “ les hommes qui ont une foi excessive en leurs théories ou leurs idées sont non seulement mal disposées pour faire des découvertes mais ils sont aussi de très mauvais chercheur ”.

                Il ne s’agit pas bien sûr de rejeter toute science; Bien au contraire, une science bien faite, appliquée selon les règles objectives de sa méthode, ne peut qu’aider la recherche en de telles matières. La vérité à tout à y gagner et la vérité ne peut jamais faire peur. Elle ne peut qu’éclairer sa foi, en la décalant des éléments qui n’en font pas partie. N’est-ce pas Dieu le Créateur de toute vérité Ce que j’appelle une science mal faite, c’est celle que l’orgueil exalte, celle qui prétend savoir alors qu’elle n’a rien prouvé. On la reconnaît à un signe certain: elle n’emploie plus jamais le mot hypothèse*. Elle ne parle que de certitude. Voici un raisonnement de mauvais savants: “ La Sainte Vierge* n’existe pas, donc Bernadette a été victime d’hallucinations à Lourdes ”. Ou encore: “ La Bible dit que le monde a été crée par Dieu, donc la théorie de l’évolution est fausse. Dans les deux cas, on sort de la méthode scientifique car on part d’un a priori, d’une opinion, d’une foi (quelle soit athée ou religieuse). Le savant, par sa méthode propre, ne connaît que ce qu’il peut mesurer, quantifier. Il ne part pas de ses convictions en matières religieuses ou philosophiques. Il faut apprendre à respecter les niveaux de connaissance. Beaucoup de conflits, d’incompréhensions seront alors réglées. Dans chacune de nos études, nous essayerons de respecter ces niveaux et d’utiliser au maximum la science et la philosophie. Nous espérons ainsi rendre l’exposé de la foi plus clair et précis.

[5] L’Église n’a jamais pris position sur l’authenticité du Saint-Suaire. Le Pape Paul VI, en 1973, avouait être frappé par la profondeur et la sainteté du visage imprimé sur le linceul. En exécution au testament du roi Umberto II d’Italie, le saint Suaire est devenu propriété du Saint-Siège en 1983. A cette occasion, le professeur John Jackson a remis au Pape Jean-Paul II le mannequin en fibre de verre réalisé à l’aide d’ordinateurs à partir des examens scientifiques du linceul, et restituant ainsi en trois dimensions l’image du personnage figurant sur le linge. Le cardinal Ballestro, archevêque de milan, a rendu publique le 13 octobre 1988 les conclusions des experts désignés par lui, avec l’accord du pape Jean-Paul II, pour l’examen du saint Suaire. Les traits sont ceux d’un supplicié soumis aux mêmes traitements que ceux décrits dans la passion du Christ. Le mystère demeure également sur le fait que l’image est tracée sur le tissu en négatif (notion inconnue avant l’invention de la photographie) et en trois dimensions (une peinture ou une photographie sont en deux dimensions). Pour le cardinal Ballestro, le saint Suaire reste un objet exceptionnellement évocateur des souffrances du christ, et de ce fait continuera à être objet de vénération pour les chrétiens. Le saint Suaire n’est pas objet de foi; C’est un signe pour nous aider à croire à la passion terrestre du Christ.

 

SUIVANT