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Exemple de phénomènes parfois naturels, parfois supra-naturels

CHAPITRE 3: aura et auréole

 

            Si le dédoublement semble pouvoir s’expliquer par la nature dans certains cas et dans d’autres par Dieu, si la lévitation est un phénomène naturel ou angélique, que doit-on penser de l’auréole?

            Le phénomène de l’aura (ou auréole) est une sorte de hale de lumière dont seraient entourés les visages de certains hommes. La tradition nous en vient de deux sources très éloignées: du Tibet, confluant de la Chine et de l’Inde et de l’Église, confluant de la pensée juive et grecque.

            Chacun sait que Bouddha, comme Jésus Christ, sont rarement représenté, sans un disque doré autour de la tête. L’aura et l’auréole dorée sont considérés comme un signe de la sainteté. Voici un beau symbole riche de signification. Mais la question se complique quand on écoute ce qu’enseignent d’un côté les bouddhistes et de l’autre la Bible. Ils parlent de cette couronne non seulement comme d’un symbole mais comme d’une réalité.

            Il serait étonnant que la science occidentale confirme de telles affirmations. Pourtant, aussi surprenant que cela paraisse, elle les confirme en un certain sens: “ Tout corps chaud émet par rayonnement, dit la science, une lumière dont la longueur d’onde s’affine au fur et à mesure que la chaleur augmente, passant de l’infrarouge, au rouge puis à la lumière blanche ”. Le corps humain, avec ses trente-sept degrés, émet donc bien une lumière qui, malheureusement, est invisible car elle est infrarouge. Sa longueur d’onde n’entre pas dans l’étroite capacité de l’œil humain. L’armée et la photographie, quant à eux, ont depuis longtemps appris à utiliser ce rayonnement qui permet, si l’on dispose d’une lunette spéciale, de voir la nuit. Mais si on écoute les Bouddhistes, l’aura leur parait être bien autre chose que cette grossière luminescence de la peau. Selon eux, l’aura est un faisceau lumineux qui entoure la totalité du corps humain et qui représente, tout en étant invisible à un oeil normal, des nuances de couleurs quasi infinies. Or ces couleurs ont un ordre, une harmonie car elles trouvent leur origine dans l’ordre même du corps humain qui les produit. Elles en sont comme le rayonnement physique. Etant un effet du corps, leur connaissance permet, selon eux, de connaître l’état de la cause, donc de la santé du corps. Toujours selon eux, certains organes sont liés à la vie végétale (organes digestifs, cœur, organes reproducteurs) d’autres sont liés au psychisme (cerveau). Ainsi, le médecin qui aura appris à visualiser l’aura sera capable, en fonction des couleurs qu’il constate, de diagnostiquer une maladie. Chaque maladie a sa couleur. Une cirrhose du foie par exemple se distingue par l’émission d’une lumière de couleur jaune d’une nuance spéciale. Quant à l’habile psychologue doté de la même faculté, il sera apte à visualiser à travers l’aura qui entoure la tête, toutes les passions ressenties par son interlocuteur: traits rouges vifs pour la colère, jaunes sales pour le mensonge, dorés pour la paix intérieure et la spiritualité. Cette tradition orientale nous décrit donc un phénomène bien étonnant. L’Occident connaît bien certaines propriétés du cerveau humain: il est clair que les courbes qu’on obtient avec un électro-encéphalogramme, présentent des caractéristiques en fonction des sentiments du patient: colère, mensonge, paix. C’est d’ailleurs sur ce principe qu’ont été inventés les détecteurs de mensonges utiles à la justice américaine. Mais de là à imaginer que ces ondes cervicales s’accompagnent de luminescence? Les savants orientaux répondent que ce sont ces ondes elles-mêmes qui apparaissent lumineuses à qui sait les voir. Le troisième oeil (1) ou faculté de voir l’aura, peut être acquis selon eux par diverses méthodes: certains hallucinogènes comme l’alcool ou la drogue, un entraînement laborieux fondé sur la concentration, un choc cervical, le jeûne poussé à un stade limite. L’acuponcture ne leur parait être qu’une des multiples applications de cette vision paranormale. Quand on peut librement visualiser les points d’où partent les ondes électro- magnétiques corporelles, il est facile, si on est médecin, de se rendre compte de ce qui s’y trouve d’anormal. Des aiguilles en fer ou d’argent (donc conductrices de courant électriques), si elles sont plantées judicieusement, peuvent rétablir l’équilibre là où il n’existait plus.

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(1) Le célèbre livre signé Lobsang Rampa et qui porte ce titre, même s’il n’est pas formellement rejeté par le Dalaï Lama, n’est que l’œuvre d’un habile et érudit écrivain anglais.

            Ces traditions vénérables de la Chine, de l’Inde et du Tibet ne peuvent que nous remplir d’admiration. Elles semblent là encore nous révéler l’existence d’un phénomène d’origine naturel, humain.

            La Bible, quant à elle, parle explicitement du phénomène de l’auréole pour des personnes précises: Moïse et Jésus. “ Lorsque Moïse et Jésus descendirent de la montage, ils ne savaient pas que leurs visages rayonnaient à la suite de son entretien avec Dieu. Aaron et tous les enfants d’Israël virent Moïse, et voici que la peau de son visage rayonnait. Ils n’osèrent pas l’approcher ” (2). “ Jésus gravit la montagne pour y prier. Or tandis-qu’il priait, l’aspect de son visage changea et ses vêtements devinrent d’une blancheur fulgurante. Pierre et ses compagnons virent sa gloire ” (3).

            Si l’on compare les auréoles de Moïse et de Jésus à l’aura telle que la décrit la médecine orientale, on est certes frappé par les ressemblances, mais aussi par les différences. Leur auréole à eux ne semble pas naturelle car elle ne reste pas au stade de l’infrarouge. Elle devient visible et témoigne de la gloire même de Dieu. Un théologien chrétien ne peut que conclure à l’existence d’un phénomène nouveau dont la source ne peut être purement naturelle, même si, dans ce cas, elle semble fondée sur la nature. Une influence autre est nécessaire. Faut-il parler ici nécessairement de charisme d’origine divine? Le ministère des anges suffit-il à rendre un visage lumineux d’une manière visible? Je pense que cette dernière solution suffit, l’ange me semble capable de réaliser par ses propres forces, sans l’aide de Dieu, un tel phénomène. En effet, là comme pour la lévitation, aucun acte créateur, ni même aucun acte nécessitant une énergie infinie n’est nécessaire mais seulement la simple et judicieuse utilisation des lois naturelles.

            Si mon opinion est bonne, il faut en conclure que tout homme lumineux n’est pas par voie de conséquence, homme ou Dieu: Ce que l’ange bon peut réaliser, le démon peut imiter.

 

            Conclusion: On comprend mieux maintenant l’extrême prudence de l’Église quand il s’agit de reconnaître telle ou telle apparition, tel ou tel miracle. Tous les sujets dont je traiterai dans la section suivante se prétendent à de telles distinctions subtiles.

            En effet, le psychisme humain et la nature angélique sont deux domaines que Dieu à rendu extrêmement proche, à cause du rôle de serviteur de l’homme qu’il avait prévu pour les anges. Deux extrêmes sont ici à éviter: celui des psychanalystes qui nient toute action angélique ou démoniaque et celui des illuminés qui attribuent toute maladie psychologique, tout phénomène paranormal aux forces occultes.

(1) Exode XXXIV, 29;

(2) Évangile de Saint Luc IX, 28.

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